Le pommier à cidre est un arbre donnant des fruits dont les qualités ressortent lors de l’extraction du jus et l’utilisation en boisson.
Qu’est ce qu’une pomme à cidre ?
Une pomme à cidre est une variété de pomme sélectionnée pour ses qualités à produire un cidre avec du goût, et une belle robe. Il existe plusieurs types de pommes à cidre :
- Les pommes douces : Il s’agit de pommes avec un parfum prononcé et plus sucrées que les autres. Elles ajoutent de la rondeur au cidre.
- Les pommes amères : elles sont plus riches en tanins mais aussi en acidité. Elle donnent une couleur plus intense et plus de corps à la boisson.
- Les pommes douces amères : ces variétés sont un mélange des pommes douces et des pommes amères. Elles ont le tanin, mais sans trop d’acidité, ainsi qu’un parfum développé.
- Les pommes acidulées : Ce sont les variétés les plus acides mais elles apportent de la fraîcheur lors de la dégustation de la boisson.
Le cidre peut être produit à partir d’un mélange de variétés pour utiliser les meilleures qualités de chacune. La variété dominante dans ce cas sera une variété amère à laquelle on ajoutera des douces pour le goût et des acidulés pour la fraîcheur.
Quelles sont les variétés de France de pommiers à cidre ?
Il existe de nombreuses variétés de France de pomme à cidre. Tout dépend de l’utilisation qui va en être faite. En effet, les pommes à cidre sont également utilisées pour d’autres boissons comme le Calvados ou le Pommeau. Le cidrier va également utiliser des variétés qui sont à maturation au même moment, ou quasiment, si sa recette de cidre contient un mélange. Les pommiers sont matures uniquement pendant quelques jours dans l’années. Mais cette période peut être début juillet pour certains à décembre pour d’autres.
En France, le choix du pommier à cidre se fait aussi selon le climat. Certains pommiers sont plus à l’aise avec un climat océanique, tandis que d’autres s’accommodent aisément d’un climat plus continental.
Voici quelques variétés de pommiers à cidre fréquemment utilisées :
- Douces : La Douce Coët Ligné est utilisé pour sa chaire très sucrée et très parfumée. Elle permet d’obtenir un cidre doux. La Rousse de la Sarthe est par ailleurs très fruitée, et possède une bonne intensité aromatique.
- Amères : La Kermerrien est très parfumée, très juteuse mais également très amère. La Marie Ménard est une variété très colorée et dense, riche en tanin et amer.
- Douces amères : Dans le cas d’un cidre monovariétal (sans mélange), la Saint-Martin donne un excellent cidre, bien que peu coloré. La Douce Moën est également souvent utilisée. Elle donne un cidre très coloré, avec beaucoup de bouquet. L’Antoinette peut aussi servir. Dans ce cas, le cidre sera un cidre sec mais fleuri.
- Acidulée : La Judeline est un pommier de variété acidulée, très productif. Ses fruits sont donc nombreux et assez juteux. Une autre possibilité est d’utiliser de la blanchet. Les fruits sont clairs et se conservent très bien.
Vous pouvez retrouver une liste plus complète sur wikipédia si vous en avez besoin.
Où se procurer un pommier à cidre ?
L’achat d’un pommier à cidre
Il s’agit de la méthode la plus rapide mais également de la plus onéreuse. L’achat d’un pommier à cidre peut se faire dans toutes les bonnes pépinières. Selon les arrivages, il est possible d’en obtenir dans les magasins de jardinage. Mais vous devrez alors faire avec la disponibilité de ceux-ci.
La greffe
Une seconde méthode pour obtenir des pommiers à cidre est de greffer ces arbres. Si la technique de la greffe vous est inconnue, il s’agit de partir d’un pied résistant, le porte-greffe. Il n’est pas obligatoire que le porte-greffe soit de la même espèce que celle du greffon. Cependant pour les pommiers, la greffe ne prend que sur des porte-greffes de la famille des Malus. L’utilisation du pommier sauvage permet d’obtenir un porte-greffe vigoureux, qui résistera à l’hiver et qui supportera le sol de la région. En effet, la vigueur de tout l’arbre sera celle du porte-greffe. Par contre, les fruits seront ceux du greffon.
Les méthodes de greffe
Le principe de base d’une greffe est de mettre en contact la partie où circule les sèves du porte-greffe et celle du greffon. Ainsi la sève circulera du porte-greffe au greffon et ce dernier pourra continuer à se développer.
- Il peut s’agir d’une greffe en fente : le porte-greffe est fendu en deux et le greffon est inséré sur le bord de la fente. On appliquera du mastic de cicatrisation délicatement pour protéger la plaie de l’arbre.
- La greffe en couronne est également possible avec le pommier à cidre : elle se fait un peu comme la greffe en fente, mais on ne va couper que sur quelques millimètre le porte-greffe et y insérer le greffon. Il est possible de greffer plusieurs greffons en simultané pour augmenter les chances de reprise, d’où le nom.
- Une autre technique est la greffe en écusson : Sur le porte-greffe, il faut couper l’écorce en forme de T. Un fois cette étape faite, il faut récupérer un bourgeon pour en faire un greffon en coupant en parallèle à l’écorce et insérer ce bourgeon dans le T du porte-greffe. On finira en applicant du mastic de cicatrisation.
Ces greffes se font au printemps, avant la levée de sèves pour les greffes en fente et en couronne. Pour celle en écusson, il vaut mieux la faire en été.
Partir d’une graine
La dernière solution est la plus simple à mettre en œuvre, et la moins onéreuse. Il suffit de récupérer une graine, le pépin de pomme, et de la faire germer. Pour se faire, la laisser sur un coton humide et légèrement chaud est la meilleure méthode. Pour améliorer encore les chances de germination, il faut passer les graines pendant une semaine ou deux au congélateur.
Un fois la graine germée, vous pouvez la rempoter dans un contenant plus grand pendant un an ou deux. Après cela, il faut procéder à la plantation final de l’arbre.
Avec cette solution, vous pouvez obtenir suffisamment d’arbres pour planter un verger complet. Il faut juste ne pas être pressé car il va falloir au minimum cinq années avant d’avoir des fruits. Et encore, au début, ce ne seront que quelques pommes à cidre par an.
Voir aussi : La permaculture pour les nuls